Statistiques de la santé en 2015

La carte sanitaire rend compte de l’état de l’infrastructure de santé en Tunisie : capacité des établissements de santé, équipements sanitaires, employés du secteur. De grands pôles médicaux apparaissent sur la carte centralisant les service de soins tout autour des hôpitaux universitaires. Ces établissements ont une capacité théorique supérieure. Les régions dépourvus de hôpitaux à vocation universitaire sont équipées d’hôpitaux régionaux et d’hôpitaux de circonscription. Toutefois, les pôles de santé sont plus attractif : à percevoir où sont présents les laboratoires et les cliniques, on comprend clairement que le secteur privé préfèrent graviter autour. Spécialistes et machines se font aussi plus rares dans les gouvernorats intérieurs. On compte à Gafsa 12 chirurgiens pour 130 lits publics de chirurgie générale alors qu’à Sfax 68 chirurgiens gèrent 125 lits publics de chirurgie générale. Plusieurs gouvernorats disposent d’un seul spécialiste en imagerie médicale alors que Sousse compte 40 spécialistes. Le nombre de spécialistes en imagerie à Sousse dépasse celui de 13 gouvernorats additionnés. Malgré ces disparités, les hôpitaux régionaux et de circonscriptions investissent le peu de moyen à leur disposition pour gérer le flux. Consultations, passages en urgences, accouchements, ces établissements s’avèrent très actifs pour les actes médicaux fréquents. L’absence de spécialistes et de machinerie dans plusieurs gouvernorats obligerait souvent les hôpitaux de régionaux et de circonscription d’orienter les patients vers les centre hospitaliers universitaires. Cette réalité ne nous éclaire pas sur l’état de santé des habitants de chaque région vu la nécessité de déplacement pour des raisons médicales et la comptabilisation des actes selon les emplacements des établissements publics de santé fournissant le service de soin et non pas selon les lieux de résidences des patients.

Les dispositifs sanitaires à eux seuls ne permettent pas d’évaluer le niveau des besoins et de juger pertinemment le degré d’adéquation des politiques publiques avec les nécessités. Et pour pouvoir suivre la gestion de l’infrastructure dans le temps, il est important de disposer de ces données en série. 

Source des données : Ministère de la Santé